Carburants : Edouard Philippe annonce des mesures face à la hausse des prix
Le Premier Ministre espère que les mesures annoncées pourront calmer en partie la colère des opposants à la taxe carbone. Il ne recule pas pour autant sur les choix politiques de son Gouvernement.
14 novembre 2018 à 7h08 - Modifié : 14 novembre 2018 à 7h20 par M.J.
Les opposants à la hausse de la fiscalité sur les carburants, les "gilets jaunes" préparent leurs
Crédit : Le Courrier Picard
Edouard Philippe annonçait ce mercredi matin sur RTL des aides pour faire face à l’augmentation des prix des carburants.
Le gouvernement ne renoncera pas à la hausse de la taxe carbone dès le mois de janvier mais il souhaite accompagner les Français les plus modestes.
Une super prime à la conversion écologique, pour l’achat d’un véhicule propre, même d’occasion, sera mise en place en janvier. Elle sera de 4.000€ au bénéfice des 20% les plus modestes qui habitent à plus de 30km de leur lieu de travail.
Le Premier Ministre annonce aussi un élargissement des indemnités kilométriques pour les grands rouleurs (notamment pour les petites cylindrées, pour les favoriser car elles polluent moins) et une défiscalisation des aides au co-voiturage proposées par certaines entreprises ou collectivités.
Aides aussi pour le chauffage
Edouard Philippe a également annoncé des mesures pour accompagner celles et ceux qui se chauffent au fuel à faire face à la situation.
Il prévoit une augmentation de 50€ par an du "chèque énergie" et un élargissement du nombre de bénéficiaires de celui-ci.
Une prime à la conversion des chaudières sera également mise en place, pour favoriser la transition à d'autres énergies pour le chauffage. Objectif affiché : la fin des chaudières au fuel en France d'ici 10 ans.
Mise en garde face aux manifestations prévues
Le Premier Ministre a rappelé la fermeté de l'Etat face aux actions annoncées par les Gilets Jaunes.
Il rappelle que des sanctions seront possibles pour ceux qui n'auront pas déclaré préalablement leurs manifestations en Préfecture. Les rassemblements seront alors considérés comme illégaux.
Edouard Philippe assure que l'Etat respecte la liberté d'expression du mécontentement, mais qu'il souhaite aussi faire respecter la liberté de chacun à circuler.