Etre payé pour moins utiliser sa voiture : le projet de péage inversé de la MEL
Dans le cadre de la future loi sur les mobilités, le gouvernement envisagerait la mise en place de péages urbains. A Lille, un projet de péage urbain inversé serait à l'étude. Explications.
Publié : 17 janvier 2018 à 9h09 - Modifié : 17 janvier 2018 à 9h48 par I.D.
Depuis le Grenelle de l'Environnement en 2007, les métropoles qui comptent plus de 300.000 habitants ont la possibilité de mettre en place des péages urbains. L'objectif : réduire le trafic automobile dans les villes aux heures de pointe. Pour cela, plusieurs solutions existent.
A Lille, au lieu de faire payer les automobilistes qui veulent entrer en ville, la Métropole européenne de Lille (MEL) songerait à l'instauration d'un péage urbain inversé. Le principe : rémunérer les automobilistes volontaires qui empruntent régulèrement des axes surchargés. L'objectif serait de les convaincre d'opter pour d'autres solutions comme le télétravail, les horaires décalés ou les transports en commun.
3 Euros par trajet évité
La MEL voudrait notamment s'inspirer de ce qui se fait au Pays-Bas. Là-bas, plusieurs villes ont déjà adopté ce système de péage inversé. C'est le cas de Rotterdam où les volontaires sont rémunérés 3 euros par trajet évité, le temps de l'expérimentation.
Pour commencer son expérimentation, la MEL viserait le sud de la métropole, où les autoroutes A1 et A23 sont particulièrement encombrées aux heures de pointe. 6 000 volontaires devraient alors être récrutés.