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Mindwide, le Robin des toits de Lille

Publié : 6 février 2017 à 9h22 - Modifié : 6 février 2017 à 9h23 par La rédaction

Ça ne fait que six mois qu’il s’est mis à la photo, et déjà le compte Instagram de ce Roubaisien affiche pas loin de 3 500 followers. Son credo : photographier la ville depuis les toits.


 « Mon frère est parti faire le tour du monde. On passait beaucoup de temps ensemble, et il me fallait un exutoire. » C’était en mai dernier. Robin, Roubaisien de 35 ans, se met à la photo, d’abord avec son IPhone. Grand bien lui a pris. Il commence, les pieds vissés au bitume, à « faire de l’exploration urbaine. »


Puis il achète un reflex, passe ses nuits sur You Tube à apprendre à s’en servir. « Mi-juin, je suis monté sur le toit du théâtre du Nord. J’avais la vue sur la Grand-Place. Je ne sais pas comment l’expliquer, j’avais cette sensation de calme, je n’entendais plus les bruits de la ville, les voitures, les passants. J’étais au-dessus de tout ça, j’ai pris du recul sur la vie de la ville. Je me suis dit que c’était ça que je voulais faire. » 


Depuis, Robin escalade les échafaudages, repère les entrées d’immeuble ouvertes, guette les trappes non fermées qui donnent accès aux toits de la ville. Toujours en toute sécurité, et sans rien casser. « Je ne fais jamais aucune dégradation, et je ne laisse rien derrière moi. » D’ailleurs, il poste toujours ses photos avec quelques semaines de retard, pour ne pas donner l’occasion à d’autres de profiter d’une ouverture. « J’avais fait le toit de l’Apple Store. Quelque jours plus tard, quelqu’un est monté aussi et a fait un tag sur le dôme. Je n’étais pas vraiment content et je me suis senti responsable. »


Ses photos, il les veut empreintes de tranquillité et de douceur. « D’en haut, on voit les choses différemment. On est dans les nuages, un peu seul au monde. » Prof de sport la journée (il faut bien ça pour escalader les immeubles), le Roubaisien est de plus en plus sollicité pour son travail de photographe. « Ca m’intéresse beaucoup. » Mais il garde les pieds sur terre, malgré son succès. Et puis « si demain je n’apprends plus rien en photographie, je suis capable d’arrêter. » On ne le souhaite vraiment pas.


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