Réouverture progressive des écoles : l'inquiétude des syndicats d'enseignants

Dans son allocution télévisée d'hier soir, le Président Emmanuel Macron a surpris pas mal de monde en annonçant la réouverture progressive des crèches, écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai prochain.

Le chef de l'Etat a également évoqué la mise en place de règles de sécurité et d'aménagements du temps et de l'espace dans les établissements scolaires, sans donner plus de précision.

Une annonce qui provoque depuis hier soir l'inquiétude de parents mais aussi des syndicats d'enseignants. 

"C'est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai car on nous dit que tous les lieux publics sont fermés, les cinémas, les salles de spectacle, mais pas les écoles alors que l'on sait que c'est un lieu de haute transmission, de haute contamination, il y a un manque de précaution, ça paraît être en contradiction totale avec le reste" a commenté Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

"Il va y avoir une forte incompréhension de la part des enseignants, on a l’impression d’être sacrifié sur l’autel de l’économie", a-t-elle ajouté. Francette Popineau a notamment évoqué la difficulté du respect des gestes barrières avec les plus petits.

"C'est l'inquiétude qui prédomine car aucune garantie n'a été donnée sur les conditions de reprise pour garantir la santé des élèves et du personnel" a expliqué de son côté Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du Snes FSU, chez nos confrères de BFM TV.

Ce mardi matin, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a précisé que le retour à l'école ne serait pas obligatoire. Les discussions avec les syndicats commencent dès aujourd'hui pour permettre un retour en classe dans les meilleures conditions. Les modalités seront détaillées d'ici 15 jours.

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