Détectez les produits à proscrire en faisant vos courses

Une centaine de produits de grande consommation sont pointés du doigt par l'INC, l'Institut National de la Consommation (établissement public dépendant du ministère en charge de la consommation) dans ce hors-série de son magazine 60 Millions de Consommateurs.

En cause, les sucres cachés, les graisses, le sel, les pesticides, les nitrites, les additifs, bref tout ce qui altère les qualités des aliments et toutes les transformations que subit la nourriture industrielle, avec les risques pour la santé des consommateurs qui en découlent. Le magazine cite notamment des études montrant le lien entre la consommation de viande rouge enrichie en fer et le développement de cancers, particulièrement le cancer du sein. Il serait recommandé de ne pas manger plus de 500 grammes de viande rouge par semaine (70g par jour), et même moins pour les femmes à partir de la cinquantaine.

Le sucre est notamment pointé du doigt, car d'après l'étude du magazine, il est trop souvent caché aux yeux du consommateur. Certaines poudres cacaotées contiennent plus de sucre que de chocolat, idem pour le ketchup Heinz (pot de 700g), composé de l'équivalent de 22 morceaux de sucre pour 8 tomates. 70% de la teneur en sucre des aliments transformés serait ajoutée et cachée.

60 Millions de Consommateurs dénonce aussi les graisses cachées. Il dénonce par exemple les marques de céréales marques Tresor et Extra Fruits de Kellogg’s, les barres de céréales, les pâtes feuilletées, et, plus surprenant, les poêlées de légumes de Bonduelle ou Picard qui doivent être utilisées sans ajouter de matières grasses.

De nombreux yaourts sont aussi accusés de contenir des additifs, alors que la réglementation en France l'interdit. Le subterfuge concerne en fait l'inclusion de fruits dans les yaourts en question. Les additifs sont présents dans les mélanges de fruits qui parfument les desserts lactés: neuf additifs dans le yaourt Carrefour aux fruits recette crémeuse, sept dans le Taillefine aux fraises, et 12 dans le panier de Yoplait nature sur fruits.

Les industriels se défendent

L'Association nationale des industries alimentaires (Ania), juge le dossier de 60 millions de consommateurs "particulièrement violent". Elle rappelle que les additifs ont d’abord été introduits pour la conservation des aliments. L'Ania représente 17.000 entreprises françaises du secteur agroalimentaire. L'association déplore un dossier qui fait peur alors que le secteur fait "beaucoup d'efforts" dans le sillage des États généraux de l'alimentation "pour tenir ses engagements afin de parvenir à une alimentation plus sûre, plus saine et plus durable", a indiqué une porte-parole à l'AFP.

"Ces aliments qui nous empoisonnent", Hors-série de 60 Millions de Consommateurs est en vente à 6,90€, en kiosques ou en ligne.