Fermeture de l'usine Bridgestone à Béthune
La fermeture est annoncée pour le courant de l'année prochaine, sans doute dès le deuxième trimestre 2021. 863 personnes travaillent au sein de l'usine de pneus.
Publié : 16 septembre 2020 à 8h19 - Modifié : 16 septembre 2020 à 8h53 par
La direction de l'usine japonaise de pneumatiques pour voitures Bridgestone annonce son intention de fermer son site de Béthune, le seul site de production français de la marque.
Selon elle, la concurrence avec des marques de pneus asiatiques à bas coûts est trop importante et pour survivre, Bridgestone doit se séparer de son usine du Pas-de-Calais, la moins performante de ses 10 sites européens.
863 personnes travaillent chez Bridgestone à Béthune, c'est l'un des plus importants employeurs de l'arrondissement et forcément c'est un coup de massue qui s'abat sur l'économie locale.
La direction de Bridgestone souhaiterait limiter au maximum le nombre de licenciements secs.
Elle annonce son intention de favoriser les mesures de pré-retraite et de reclassement, interne ou externe, des salariés au sein du groupe. Elle précise vouloir définir "un plan d'accompagnement adapté à chaque employé".
Elle recherche également un repreneur pour le site de production.
La fermeture de Bridgestone Béthune pourrait intervenir dès le deuxième trimestre 2021.
Colère de la Région Hauts-de-France et du Gouvernement
Dans un communiqué, la ministre du travail de l’emploi et de l’insertion, Elisabeth Borne, la ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la relance, chargée de l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, et le président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, affirment leur désaccord total face à cette annonce.
"Ils en contestent la brutalité, la pertinence et les fondements. Ils demandent à l’entreprise que soient ouverts et analysés en détails l’ensemble des scénarios alternatifs à la fermeture du site et en tenant compte des possibilités offertes par les plans de relance national et régional.
L’Etat et la Région Hauts-de-France appellent le groupe Bridgestone à prendre ses responsabilités, alors qu’il a largement désinvesti l’usine de Béthune depuis de nombreuses années, en faveur de ses autres sites européens, entraînant mécaniquement un déficit de compétitivité, et qu’au surplus il a alloué au site des produits à faible marges dont le marché est en déclin continu."