Gilets Jaunes : plusieurs blessés dans les Hauts de France
Dans les bouchons, certains se sont énervés, ont accéléré pour forcer les barrages ou sortir des opérations escargot sur la bande d'arrêt d'urgence, causant des accidents parfois graves.
17 novembre 2018 à 10h53 - Modifié : 17 novembre 2018 à 11h13 par M.J.
Les Gilets Jaunes ont multiplié les actions partout en France, et bien sûr aussi dans les Hauts de France.
Tous les principaux axes routiers et autoroutiers ont fait l'objet dès ce samedi matin de blocages complets ou au moins d'opérations escargot.
Des incidents ont éclaté entre les personnes bloquées dans les bouchons à cause des manifestations, et parfois avec les Gilets Jaunes.
A Arras par exemple, un jeune homme est sorti de sa voiture, furieux, pour s'en prendre aux manifestants qui n'ont pas hésité à répliquer. Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour calmer la situation.
Toujours à Arras, un homme a dû être hospitalisé dans un état grave. Agé de 71 ans, il a été renversé par un automobiliste au rond-point de la Tchécoslovaquie.
A Hazebrouck, le chauffeur d'une camionnette a forcé le passage d'un barrage en montant sur le trottoir. Il a renversé deux personnes, elles sont blessées. Le conducteur a été interpellé par la police.
A Boulogne-sur-Mer, des manifestants ont également été bousculés ce samedi matin au rond-point des Trois Oies.
Plus tôt dans la matinée, la manifestation des Gilets Jaunes a été entâchée d'un décès. En Savoie à Pont-de-Beauvoisin, une conductrice a paniqué lorsque des manifestants ont frappé sur la carrosserie de sa voiture. Elle a accéléré et a renversé une manifestante, la victime est morte. La conductrice en question a été interpellée, elle est en état de choc.
A Haulchin, sur l'autoroute A2, la police est intervenue ce samedi matin pour débloquer un dépôt de carburants. Des manifestants ont ensuite pris tous les risques en s'introduisant à pied sur l'autoroute A2.
Dans un communiqué, le Préfet des Hauts de France Michel Lalande rappelle à tous les manifestants leur responsabilité en cas de trouble à l’ordre public et appelle à la plus grande prudence.
"La liberté de manifester ne doit, en aucun cas, conduire à mettre sa vie et celle des autres en danger" écrit la Préfecture.