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Prison de Beauvais : les surveillants grévistes vont être sanctionnés financièrement

En janvier, plusieurs surveillants pénitentiaires de Beauvais avaient pris part au mouvement national de grève dans les prisons pour de meilleures conditions de travail. Cette semaine, les grévistes ont appris qu'ils allaient être sanctionnés financièrement.

Publié : 23 mars 2018 à 9h02 - Modifié : 23 mars 2018 à 9h27 par I.D.

Le mouvement s'était répandu dans toute la France. A la suite de l'agression de trois surveillants à la prison de Vendin-le-Vieil le 11 janvier dernier, une mobilisation avait eu lieu dans de nombreuses prisons françaises. Les gardiens s'étaient alors mis en grève et avaient bloqué l'entrée des établissements pour dénoncer une dégradation des conditions de travail. Une mobilisation qui avait duré douze jours.

A la prison de Beauvais, les grévistes avaient déposé des arrêts maladie pour pouvoir prendre part au mouvement, étant donné qu'un surveillant pénitentiaire n'a pas le droit de faire grève. Une astuce qui n'est pas passée auprès de l'administration pénitentiaire qui a dénoncé ces arrêts maladie considérés comme " concertés et de connivence ". 

Cette semaine, les surveillants concernés ont appris qu'ils allaient être sanctionnés financièrement, avec la mise en place de retenues de salaires dans les prochains mois. La mesure sera effective à la fin du mois de mars. Les 130 surveillants verront 1/30e de retenue de salaire par jour d’arrêt, soit environ 300 euros pour cinq jours.