Record de concentrations de gaz à effet de serre en 2018

"Il n'y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère malgré tous les engagements pris au titre de l'Accord de Paris sur le climat", s'est alarmé ce lundi le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, à l'occasion de la publication du bulletin annuel de l'OMM sur les concentrations de GES.

D'après ce rapport, les principaux gaz à effet de serre (GES) à l'origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux records de concentration en 2018. Il s'agit des quantités de gaz à effet de serre qui restent dans l'atmosphère.

D'après les scientifiques, le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre associé aux activités humaines, a battu un nouveau record de concentration en 2018, à 407,8 parties par million (ppm), soit 147% de plus que le niveau préindustriel de 1750.

Dans un communiqué, Petteri Taalas a rappelé "que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c'était il y a 3 à 5 millions d'années: la température était de 2 à 3°C plus élevée qu'aujourd'hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel".

D'après les chercheurs, les concentrations de méthane (CH4) et de protoxyde d'azote (N2O) ont également fortement augmenté. Une situation qui contraste avec les engagements pris par les pays à Paris en 2015 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Petteri Taalas appellent les pays à traduire leurs "engagements en actes et revoir à la hausse (leurs) ambitions dans l'intérêt de l'humanité". Un appel lancé à quelques jours du début de la COP25, la réunion annuelle de l'ONU sur la lutte contre le changement climatique. Elle se tiendra à Madrid du 2 au 13 décembre.

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